Description
Au sommaire
De la cour à la maison du sourd
Si Goya commence sa carrière en peignant des portraits de cour, il est surtout célèbre pour la partie sombre de son œuvre. Histoire d’une vie mouvementée dans une époque troublée.
Portraits de femmes
Des « Majas » aux grandes dames de la cour, les portraits de femmes occupent dans l’œuvre de Goya une place de prédilection.
Goya fait des caprices !
Plongez au cœur des Caprices de Goya, une série de 80 gravures. À la manière des fables de La Fontaine, le peintre substitue ici les animaux aux hommes pour les ridiculiser.
Tête de cochon et gueule de loup
En matière de têtes tordues, on peut dire que Goya a de l’inspiration. Son dessin mordant se retrouve chez de nombreux artistes modernes.
Les désastres de la guerre
Lorsque la guerre ravage l’Espagne au début du 19e siècle, Goya se transforme en « reporter ». Tableaux et gravures témoignent de cet enfer sur terre.
La peinture est une arme terrible
Après les fusillés de Goya, Édouard Manet et Yue Minjun se font à leur tour les porte-paroles de ceux qui ne peuvent s’exprimer librement.
Les peintures noires
C’est dans une demeure de campagne, la « maison du sourd », que Goya peint ses derniers chefs-d’œuvre. Du salon à la salle à manger, il orne les murs de décors fantastiques où domine le noir.
En quelques mots
D’où vient ce pessimisme, cette noirceur qui imprègnent une grande partie de son œuvre ? Goya a commencé par peindre des portraits de cour, mais son œuvre bascule en 1792, lorsqu’il tombe gravement malade et devient sourd. Il faut dire aussi que l’Espagne où il vit a beaucoup changé. Ce n’est plus l’Espagne sûre d’elle-même et conquérante du « Siècle d’or » (1550-1650), qu’ont connue Vélasquez et le Greco. À la fin du 18e siècle, le pays est en pleine décadence et va bientôt ressentir l’onde de choc de la Révolution française et de l’Empire napoléonien. Durant toute sa vie, Goya a donc connu des temps troublés, qui lui ont inspiré une vision sombre de l’humanité. Ses tableaux les plus célèbres, comme le Colosse, le 3 mai 1808 ou Saturne dévorant ses enfants, en sont un reflet à la fois cauchemardesque et fascinant. Autant de visions qui nous rappellent que la bestialité des hommes est toujours prête à ressurgir, même dans une société en paix qui semble civilisée. Voilà pourquoi, à deux siècles de distance, les fantômes de Goya sont revenus hanter ce numéro de DADA…
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