Aujourd’hui, on associe spontanément le vert à la nature et à l’écologie. Ce n’est pourtant pas une couleur à sens unique ! Le vert compte parmi les teintes les plus appréciées dans l’Égypte antique. L’Islam quant à lui le considère comme une couleur sacrée. Mais en Occident, elle est toujours ambivalente, surtout au Moyen Âge où on l’associe au diable et au surnaturel.
Comme vous l’apprendra notre DADA dédié au vert, cette couleur peut symboliser tout et son contraire ! La chance et l’espoir, la sécurité mais aussi la menace, la bonne santé tout comme la maladie et la toxicité, ou encore l’étrange, l’inconnu et le mystère. Cette instabilité est peut-être liée à sa fabrication, qui a longtemps été dangereuse et difficile à maîtriser. La couleur verte est donc associée à tout ce qui est changeant. Connaissez-vous ses différentes nuances ?
Vert émeraude
Ce vert intense tire son nom de la pierre d’émeraude, très utilisée en joaillerie de l’Antiquité à nos jours. Dans l’ Égypte antique, on utilise la pierre de malachite pour réaliser des sculptures vertes ; mais son extraction compliquée en fait un matériau rare, symbole de richesse.
Pourtant, c’est au 18e siècle que le terme « vert émeraude » apparait réellement, dans le vocabulaire des marchands de tissu. L’expression séduit et entre dans le langage courant. Quoi de plus valorisant et évocateur qu’une pierre précieuse !
Un émeraude célèbre : le vert du magicien d’Oz
Vert-de-gris
Pendant longtemps, il a été impossible de produire un vert vif et persistant. Les bains de plantes comme la fougère ou l’ortie ne donnent qu’une couleur délavée et le résultat s’éclaircit très vite, tout comme avec la peinture obtenue à partir de malachite en poudre.
Il en va de même pour les verts-de-gris, des pigments verts souvent à base d’acétates de cuivre. En usage dès l’Antiquité, ils sont abandonnés à la fin du Moyen Âge à cause de leur instabilité. Or, il existe un autre moyen d’obtenir du vert-de-gris : l’oxydation naturelle du cuivre, qui passe du rouge au vert avec le temps. De là vient la couleur verte si caractéristiques des statues !
Un vert de gris célèbre : la patine verte
Vert canard
Cette nuance tient son nom des plumes du canard colvert. Celles-ci étaient récupérées lors de la chasse pour orner les vêtements, d’où l’entrée de cette expression dans le langage courant.
Pourtant au Moyen Âge, l’oiseau vert pat excellence était le perroquet ! En effet, les premiers spécimens importés en Europe n’étaient pas multicolores mais entièrement verts. De nombreux tableaux du 13e siècle montrent donc des jeunes hommes offrir un perroquet vert vif à leur bien aimée comme preuve d’amour. Aujourd’hui, on retient plutôt le vert canard pour sa teinte bien particulière, située entre le bleu et le vert.
Un vert canard célèbre : le teal cinématographique
Vert pomme, citron, pistache, olive…
Le vert est la couleur la plus présente dans la nature. Il n’est donc pas étonnant que plusieurs de ses nuances soient directement tirées de fruits bien connus ! Encore une fois, c’est dans le domaine de l’habillement et la mode que ces termes apparaissent. Il s’agit là de verts tirant vers le jaune, clairs et tendres ; à l’exception du vert olive qui est typiquement plus sombre et se rapproche du kaki porté par les militaires.
Des verts célèbres : Les verts de Joachim Patinir
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