Description
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Trop beau pour être vrai !
Depuis l’Antiquité, les artistes tentent de créer des œuvres reproduisant fidèlement la réalité. Une quête qui trouve son aboutissement dans les années 1960…
Sage comme une image ?
Les artistes hyperréalistes se contentent-ils seulement d’imiter ce qui les entoure ? Pas sûr… Découvrons de plus près ce qui se cache derrière ces œuvres au réalisme photographique.
Plus vrai que nature
Plonger dans un paysage ? C’est l’un des exercices favoris des hyperréalistes. L’occasion de travailler leur technique dans les moindres détails, et de nous emmener loin, très loin.
Miroir, mon beau miroir…
Les peintres hyperréalistes aiment tout ce qui brille ! Métaux polis, vitres, miroirs ou liquides transparents… Pourquoi leurs œuvres jouent-elles ainsi les palais des glaces ?
Mais comment font-ils ?!
Troublantes de précision, les œuvres hyperréalistes sont-elles fabriquées par des hommes… ou des machines ? Petit tour d’horizon de leur boîte à outils.
Aux frontières du réel
Un personnage trop grand, une drôle de mise en scène, une bestiole inquiétante… Dans cette vallée de l’étrange, les artistes intriguent, bousculent et interrogent la réalité.
En quelques mots
Il était une fois, il y a plus de 2 000 ans, un peintre qui vivait en Grèce. Il maîtrisait si bien les couleurs, les jeux d’ombre et de lumière, que sa renommée avait gagné tout le pays. Son nom ? Zeuxis. Sa spécialité ? Le trompe-l’œil. Ses œuvres ont toutes disparu mais de nombreux récits antiques en gardent la trace. On raconte qu’un jour, il aurait ainsi participé à une compétition avec un autre peintre, Parrhasios. C’était à celui qui produirait l’œuvre la plus époustouflante. Les deux artistes travaillèrent sans relâche jusqu’au jour convenu. Zeuxis présenta son tableau le premier : il figurait des raisins, mais des raisins si parfaitement reproduits que des oiseaux vinrent voler près de la toile et tentèrent de les picorer. Heureux de son effet, Zeuxis se tourna vers Parrhasios et demanda qu’on soulève le rideau qui cachait l’œuvre qu’il avait conçue. Il s’en approcha, prêt à saisir le tissu… lorsqu’il comprit que le rideau en question était en réalité peint ! C’était le tableau lui-même, imitant à la perfection la texture et les plis de la lourde étoffe. Ayant compris son erreur, il reconnut que Parrhasios méritait la palme : car s’il avait, lui, trompé des oiseaux, son rival avait réussi à tromper un autre artiste, et son mérite n’en était que plus grand.
Cette histoire, qui nous est transmise par l’auteur antique Pline l’Ancien dans son Histoire naturelle, illustre bien que de tous temps, des artistes ont cherché à reproduire la réalité la plus fidèlement possible. Bien d’autres ont depuis suivi, des peintres flamands et leurs fabuleuses natures mortes, aux représentants de « l’art pompier » au milieu du 19e siècle, avec leurs couleurs et leurs effets de lumière si réalistes, et proches du cinéma d’aujourd’hui. Même le célèbre sculpteur Auguste Rodin a pu être accusé d’avoir créé certaines de ses sculptures en moulant directement les corps de ses modèles, tant ses œuvres semblent pleines de vie. Plus récemment, ceux que l’on surnomme les hyperréalistes ont pris le relais. De simples copies conformes ? Comme vous allez le découvrir dans les pages qui suivent, leurs œuvres ne sont pas si lisses qu’il y paraît…
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