Artemisia Gentileschi

ISBN : 9782358801904 - février 2025

210 x 240 mm - 52 pages

DADA n°288

9,50

« Si j’avais été un homme, je doute que cela se serait passé de la sorte ! » À une époque où l’art n’est pas accessible aux femmes, Artemisia Gentileschi (1593-1653) réussit pourtant la prouesse de devenir peintre… et d’être considérée à l’égal de ses confrères masculins. Prêts à découvrir son incroyable destin ? Fille d’un artiste romain, elle apprend les bases du métier avec lui et fait rapidement preuve de capacités hors norme. Héroïnes bibliques aux regards perçants, mais aussi portraits et autoportraits tout en finesse : force est de reconnaître son talent ! Malgré les obstacles, elle persévère et ses œuvres sont autant de scènes intenses, riches en émotions fortes, qui lui ouvriront la porte des plus grandes cours d’Europe. Une peinture puissante et engagée, qui continue de résonner aujourd’hui.

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Description

Au sommaire

Une femme au royaume des hommes
Au 17e siècle, les femmes se voient souvent imposer leur destin. Dans un univers dominé par les hommes, Artemisia en décide autrement : elle sera artiste et se hissera au sommet.

Dans le miroir d’Artemisia Gentileschi
Artemisia se prend souvent comme modèle. Mais si elle se cache parfois derrière d’autres personnages, c’est pour mieux raconter sa propre histoire…

Girl power !
Figures bibliques, reines ou personnages antiques, les héroïnes d’Artemisia ont un point commun : elles prennent leur destin en main. Des femmes fortes, comme elle.

Tout Artemisia Gentileschi en une œuvre
En 1638, Artemisia quitte l’Italie pour se rendre en Angleterre. C’est là qu’elle va réaliser l’un de ses plus célèbres autoportraits. Zoom sur une œuvre audacieuse, à l’image de l’artiste !

À la recherche de l’Artemisia perdue
Si l’on dénombre à ce jour une soixantaine de tableaux, il est parfois compliqué d’authentifier ses œuvres. Enquête sur quelques découvertes qui ont mené les chercheurs jusqu’à Artemisia Gentileschi !

Pionnières ! Parmi les premières femmes peintres
Artemisia Gentileschi n’est pas la seule femme à avoir réussi de son vivant comme artiste peintre… Quelques autres, comme Sofonisba Anguissola ou Lavinia Fontana, se sont elles aussi faufilées dans un monde de l’art dominé par les hommes. Ne les oublions pas !

En quelques mots

Mais que regardent-elles ? Elles sont là, face à nous, mais elles détournent la tête pour observer quelque chose sur la droite, dans l’obscurité. Une main placée sur l’épaule de sa servante, Judith semble s’assurer que personne ne s’est lancé sur leurs traces. Il faut dire qu’elles viennent de tuer un homme, le général Holopherne, qui, avec son armée, assiégeait leur ville. Les deux complices semblent bien décidées à ne pas se laisser attraper. Judith arbore d’ailleurs fièrement la lourde épée qu’elle a subtilisée au soldat, et dont elle s’est servie pour l’exécuter.

Artemisia Gentileschi aime peindre de telles femmes fortes. Héroïnes antiques ou mythologiques, elles peuplent ses tableaux, dans lesquels elles occupent souvent toute la place, comme ici. Elle-même a d’ailleurs dû batailler, mais a fini par s’imposer comme peintre, dans un monde très masculin. Au début du 17e siècle, dans son Italie natale comme partout ailleurs, il faut le plus souvent être né homme pour espérer mener une carrière artistique. Les écoles leur sont réservées, de même que les commandes prestigieuses de l’Église. Comme vous le verrez, Artemisia montre des capacités précoces et bénéficie des conseils de son père, lui-même artiste. Bien vite, elle s’avère si douée qu’elle s’émancipe de l’influence paternelle et s’impose par son talent. Elle entre dans les cercles professionnels, on lui passe commande, elle ouvre même son propre atelier et s’entoure d’assistants, comme les plus grands maîtres de l’époque. Elle a réussi !

« Si j’avais été un homme, je doute que cela se serait passé de la sorte » dira-t-elle pourtant, rappelant les difficultés qu’elle a dû braver. Et elle ne croit pas si bien dire. Car après sa mort, son œuvre tombe dans l’oubli, comme celles d’autres artistes femmes de l’époque. On perd la trace de ses toiles, ou alors on les attribue à d’autres… Il faudra attendre près de 300 ans pour qu’elle soit peu à peu redécouverte. Dans les années 1970, les militantes féministes en font une de leurs icônes. Depuis, la compréhension de son œuvre s’enrichit au fil des tableaux qui lui sont régulièrement réattribués après de longues et minutieuses enquêtes, dont nous vous relatons les plus récentes. Place aux femmes, enfin ?

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