Description
Au sommaire
Le génie Brancusi
Sculpteur hors pair, Brancusi fait sensation dans une époque en pleine révolution artistique grâce à ses œuvres d’une grande modernité, qui vont bousculer les codes et les idées !
Et la sculpture devint moderne !
Après des siècles de modelage, encore incarné au début du 20e siècle par Rodin, la taille directe débarque avec Brancusi… Face-à-face entre deux grands sculpteurs.
La quête de la forme parfaite
Pour tenter d’obtenir la forme parfaite, Brancusi ne cesse de simplifier ses œuvres. Zoom sur ses séries, qu’il a fait évoluer jusqu’à atteindre « l’essence des choses ».
Tout Brancusi en une œuvre !
La Muse endormie concentre à la fois l’amour du sculpteur pour les belles matières, son travail des formes simples et des lignes pures… et sa passion pour les créations en série !
L’art et la matière
Bois, pierre, bronze, marbre ou plâtre, Brancusi est passionné par la matière. Il la travaille et expérimente, pour mieux y révéler les formes qu’elle lui évoque.
L’atelier, une œuvre totale
Dans son atelier, Brancusi sculpte et expose ses œuvres, les met en scène, compose des paysages … Une œuvre totale, qui se visite aujourd’hui comme un musée !
Monumental Brancusi !
Des blocs massifs, des oiseaux XXL, des colonnes qui partent à l’assaut du ciel… Tout au long de sa carrière, Constantin Brancusi voit les choses en grand, voire en très grand !
Le père de la sculpture moderne
Brancusi a exercé une influence majeure sur nombre d’artistes. Au point d’être souvent considéré comme l’inventeur de la sculpture moderne…
En quelques mots
Automne 1926 : Constantin Brancusi prépare une exposition personnelle à New York, grâce à l’entremise de Marcel Duchamp. Ce doit être l’occasion de faire reconnaître ses sculptures très stylisées de l’autre côté de l’Atlantique. Il sélectionne longuement les œuvres qu’il souhaite présenter. Le tout est minutieusement conditionné dans des caisses, qui embarquent en paquebot. Mais en arrivant au port de New York, les douaniers bloquent le chargement ! Selon eux, ces pièces – et notamment celles en métal poli, fines et longues, comme L’Oiseau dans l’espace – ne sont pas des œuvres d’art et doivent donc être taxées à hauteur de 40 % de leur valeur, comme tout objet manufacturé.
Duchamp mobilise le petit monde de l’art et, sous la pression, les douaniers finissent par libérer les caisses (sous la classification « ustensiles de cuisine et matériels hospitaliers ») et l’exposition pourra avoir lieu. Mais la taxe est maintenue. C’est une somme importante pour un artiste. Mais surtout, cela signifie pour Brancusi que ses œuvres ne sont pas officiellement reconnues comme de l’art ! Avec ses amis, ils font donc appel de cette décision et, en octobre 1927, s’ouvre le procès « Brancusi contre les États-Unis ».
L’administration américaine se défend, en essayant de montrer successivement que l’œuvre n’est pas un original et qu’il en existe plusieurs exemplaires identiques, qu’elle ne ressemble pas à ce qu’indique son titre (un oiseau) et qu’elle n’est donc pas une œuvre d’art, que Brancusi est une personnalité marginale dont la pratique abstraite n’est pas proprement artistique…Les représentants de l’artiste doivent démonter un à un ces arguments. Et, après une longue année de procédure, le juge lui donne enfin raison. La presse américaine titre ironiquement avec une photo de l’œuvre : « C’est un oiseau ! » Il reste donc encore du chemin pour faire accepter à tout le monde que la sculpture a évolué, et que même des créations qui semblent abstraites sont bien des œuvres d’art. Mais un premier pas a été franchi dans cette révolution qui est bel et bien en marche…
Pour aller plus loin : Exposition « Brancusi » au Centre Pompidou