Description
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Autoportrait
Egon Schiele a eu un succès fulgurant et meurt à 28 ans seulement. Artiste maudit ? Pas si sûr. Mais son style unique, que nous racontent ses portraits, a marqué l’histoire de l’art.
Un art « nouveau » ?
Adolescent, Egon Schiele passe tout son temps à dessiner au lieu d’étudier. Il se cherche et sera d’abord très marqué par l’Art nouveau. Comment son style apparaît-il ?
Schiele et Klimt
C’est l’histoire d’une amitié à toute épreuve, et qu’importe si 30 ans les séparent. Pour ces deux artistes, l’art est plus important que tout.
Corps-à-corps
Schiele dessine le corps sous toutes ses coutures. Marqué par la vie, la mort ou l’amour, c’est son sujet de prédilection, qui caractérise son style et l’identifie au premier regard.
Paysages intérieurs
On le sait moins mais Schiele était aussi un formidable peintre de paysages. À travers une sélection, plongeons dans cet autre univers, représentatif de ses états d’âme.
Tout Schiele
En 1918, Schiele se lance dans la composition d’un tableau intime et empreint d’émotion : La Famille. L’artiste signe ici sa dernière œuvre, sans doute la plus poignante.
Un parfum de scandale
Hier comme aujourd’hui, les œuvres d’Egon Schiele choquent. Pourtant, les nus et les portraits existent depuis la nuit des temps. Alors, pourquoi crier au scandale ?
Schiele, et après ?
Malgré sa courte carrière, Schiele laisse derrière lui une œuvre riche et vaste qui a inspiré de nombreux artistes, par-delà les générations.
En quelques mots
On ne présente plus Egon Schiele et son style inimitable. Ces corps torturés, ces chairs marquées, c’est lui. Tout semble aller un peu de travers, même lorsqu’il peint un paysage de campagne. On sait que ses œuvres ont choqué au début du 20e siècle, dans son Autriche natale. Qu’il a fait de la prison, pour ses dessins jugés trop crus. Ajoutez à cela qu’il est mort à 28 ans et vous obtenez le portrait parfait de l’artiste incompris. Maudit Schiele, vraiment ?
C’est plus compliqué.
Malgré sa jeunesse, des collectionneurs le soutiennent, lui achètent des œuvres, financent son matériel… il expose régulièrement dès l’âge de 18 ans, à Vienne puis dans plusieurs grandes villes européennes. Même pendant la Première Guerre mondiale il réussit à éviter les champs de bataille et profite d’un poste à l’arrière pour continuer à peindre. Quand il meurt en 1918, il est à la tête des artistes autrichiens d’avant-garde, en pleine gloire. Son talent ne fait plus aucun doute et malgré son style radical il aura pu s’exprimer.
Il faut dire que Schiele vit à une époque où tout devient possible en art : expressionnisme, cubisme, futurisme, art abstrait… Lui préfère tracer sa propre voie, et nul besoin d’en faire un artiste maudit pour que ses œuvres continuent de nous frapper un siècle plus tard. Silhouettes anguleuses, peaux tachetées : ces corps bruts vous gênent, vous préfèreriez détourner le regard ? Bien sûr ils nous dérangent, car ils nous montrent la vérité en face : nous ne sommes pas des dieux aux corps parfaits et lisses. Nos corps se fanent comme les fleurs dans les champs. Schiele ne raconte pas autre chose. Sur cette terre, tout ne fait que passer, rien ne dure : « Je crois que l’automne est beaucoup plus beau que les autres saisons »…