Description
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À la recherche du Nicolas de Staël perdu
Une jeunesse mouvementée, passionné, ballottée aux 4 coins du monde. Au gré de ses voyages, il crée autant qu’il détruit ! Que reste-t-il de ces premières années ?
« Tout casser ! »
Pendant sa période abstraite au début de sa carrière, il expérimente sans cesse. Sa peinture est à son image : toujours en mouvement, jamais là où on l’attend !
Pas si abstrait…
Nicolas de Staël puise dans la figuration la référence au réel, et dans l’abstraction la liberté absolue de couleurs et de composition… Sur un fil, il invente son propre style.
Musique, maestro !
Concerts et compositeurs constituent une grande source d’inspiration pour Nicolas de Staël. Comme un chef d’orchestre, il mène ses œuvres à la baguette.
Mini / Maxi
Nicolas de Staël est un explorateur de l’art : il joue inlassablement avec les matières, les couleurs, les outils mais aussi les formats… du petit tableau aux compositions XXL !
La quête du paysage
Croquis ou œuvre finie, sur le vif ou en atelier, au nord ou au sud, ses œuvres vont lui permettre d’aller toujours plus loin dans l’observation de la nature, et de la lumière.
En quelques mots
De grands aplats de couleurs, pourpres, jaunes, orange, roses. Quel calme apparent… Et pourtant, avec ces quelques coups de pinceaux vifs et entremêlés là, au centre, ça bouillonne ! Cette toile en couverture est à l’image de Nicolas de Staël, qui en l’espace d’une quinzaine d’années seulement aura créé plus de 1 100 tableaux – sans compter tous ceux qu’il a détruits –, se renouvelant en permanence. Il vous suffit de feuilleter rapidement les pages qui suivent pour le constater : des tableaux denses et sombres de ses débuts, l’artiste évolue ensuite vers des formes plus amples, plus colorées aussi. Mais cette évolution est très progressive, et de formes enchevêtrées en fragments juxtaposés, on suit Nicolas de Staël dans ses recherches. « Ce que j’essaie, c’est un renouvellement continu, vraiment continu, et ce n’est pas facile » écrit-il encore quelques mois seulement avant sa mort.
Cela est d’autant moins facile que le peintre est farouchement indépendant, refusant de rejoindre tel ou tel mouvement artistique. Mais ses œuvres sont abstraites, non ? Dans ses premières années oui, mais Nicolas de Staël s’écarte rapidement de cette tendance dominante dans l’art de son époque. À bien les observer, on distingue souvent dans ses tableaux les traces d’un paysage, d’un portrait, d’une nature morte… Au début des années 1950, il salue d’ailleurs par ces mots le Musée national d’art moderne de Paris pour avoir bien voulu accrocher son œuvre à part : « Merci de m’avoir écarté du gang de l’abstraction » ! Nicolas de Staël n’est pas pour autant un artiste figuratif bien sûr.
Il dépasse simplement cette querelle, et se fie surtout à sa grande sensibilité. Il observe bien le monde, même s’il n’en retient sur ses tableaux que quelques lignes épurées, quelques impressions colorées, quelques éclats de lumière… « C’est simplement un rapport d’un peintre à ce qu’il voit, tout le sujet est là. »
Pour aller plus loin :
5 min pour découvrir Nicolas de Staël
Exposition « Nicolas de Staël »